27 janvier 2014
1
27
/01
/janvier
/2014
10:44
Le FN recherche la respectabilité. Marine a des électeurs aux motivations très diverses. Mais elle n'a que peu de militants. Grosso-modo, les 2 à 3000 qui défilent le jour de Jeanne d'Arc (du moins dans la région parisienne). Beaucoup d'adhérents du FN hésitent à se montrer publiquement. Ce qui explique la difficulté rencontrée par les dirigeants à trouver des candidats crédibles pour les élections municipales.
Les organisateurs qui ont fait appel à la rue hier dimanche n'ont pas eu ce type de difficulté. Le gros des troupes (17000 selon la police, chiffre très vraisemblable) venait des associations catholiques intégristes (nos salafistes en quelque sorte), habitués à défiler en famille 2 fois par an avec, en cette occasion, le renfort des anti-mariage gay. Les autres groupes (type 'amis de Dieudonné') étaient très minoritaires.
Ces gens là forment un pot-pourri d'extrêmes droite, sans projet électoral, mais potentiellement violent. Hier dimanche ils ont tout de même été débordés par plus durs qu'eux et par les casseurs traditionnels toujours à l'affût d'une occasion propice au caillassage et au pillage.
Mais ce qui vient de se passer démontre qu'il y a deux extrême-droites. Le FN demeure la propriété privée de la famille Le Pen (seule autorisée à accéder à la télé*) et s'est donnée pour objectif de profiter d'une conjoncture jugée propice, pour obtenir des voix et des élus. Celle du 'collectif anti-Hollande' voudrait, quant à elle, déstabiliser nos institutions républicaines. Une nébuleuse fascisante qu'il convient de prendre au sérieux. La manifestation aura en tout cas permis au Ministère de l'Intérieur d'enrichir son fichier de nuisibles de quelques 260 noms. Il faut en faire bon usage dans le cadre d'une politique de prévention du crime.
Antoine Blanca
* seul élément 'étranger', un ancien espoir du chévénementisme, qui parade souvent dans les émissions politiques. Je veux oublier son nom...
Antoine Blanca