10 février 2014
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Les socialistes et les réformistes de gauche sont sur la défensive dans toute l'Europe. Les partis scandinaves, hier à la pointe du changement social et de la politique internationale ouverte sur les pays en développement, survivent repliés sur eux-mêmes. Au pouvoir en Norvège et au Danemark, ils ont dû passer dans l'opposition. Les travaillistes britanniques existent-ils encore? En tout cas le parti comme ses Trade-Union continuent d'assister, impassibles, à la destruction par Cameron de toutes les conquêtes sociales et sociétales dont ils étaient, à juste titre, si fiers.
L'Internationale socialiste, je l'ai rappelé à plusieurs reprises, ne joue plus son rôle coordinateur. Et personne ne paraît s'en soucier.
Mais l'espoir peut renaître par une voie inattendue. Le vieux SPD, que l'on disait fissuré, ébranlé par des politiques droitières éprouvantes pour les travailleurs et les classes moyennes, est en train de sonner l'offensive. Pas dans la rue (ce n'est pas dans ses habitudes), mais au gouvernement. Contrainte par la défaillance électorale de ses alliés libéraux, Mme Merkel a dû se résigner à la grande coalition. Mais cette fois (contrairement à Straüder qui s'était couché) le SPD est venu avec ses conditions. Et les a, presque toutes, imposées. Vedettes du nouveau gouvernement de grande coalition, les camarades Steinmeier et Gabriel donnent le sentiment d'être aux commandes. Loin de se comporter en partenaires minoritaires. La renaissance viendra du renforcement de la relation entre les socialistes français et allemands. Ces derniers avaient activement participé à la campagne de Hollande. Le PS avait fait de même lors des dernières législatives en République Fédérale. De l'alliance PS/SPD peut venir le renouveau pour le réformisme de gauche dans toute l'Europe.
En tout cas en Allemagne le SPD a le vent en poupe dans les sondages. S'il ne fait pas encore jeu égal avec une CDU portée par la popularité de Merkel, le SPD est passé de 22 à 30% des intentions de vote. Espérons que cette situation aura un effet contagieux pour le PS...
Antoine Blanca
Antoine Blanca