15 décembre 2014
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Le PS se transforme, parfois dans la douleur, pour être en phase avec la société du XXIe siècle. L'appel au recrutement en masse est au coeur de cette entreprise de changement. Cet appel est bien dans la continuité des grandes initiatives qui ont déjà bouleversé la vie militante. La plus révolutionnaire fut sans doute la méthode choisie pour désigner le candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012. Trois millions de citoyens se rendirent aux urnes à cette occasion, onze fois plus que le nombre (fluctuant) d'adhérents au PS. Avec des débats télévisés entre candidats à la candidature qui ne pratiquèrent pas la langue de bois. L'application de la constitution de la Ve République, le personnalisation du pouvoir par l'élection du Chef de l'Etat au suffrage universel, ont mis les partis politiques au défi de s'adapter ou de décliner.
Fort de son expérience, François Mitterrand fit adopter les textes garantissant le financement des partis sur les fonds publics, en fonction de leur représentativité électorale. Les campagnes, à l'instar des américaines, coûtent désormais très cher et, sans financement public, on était contraint à faire appel aux grandes entreprises avec les compromissions que cela a, inévitablement, entraîné.
A gauche la législation permettant le financement des partis et des campagnes électorales a été bien accueillie. Mais on a eu toujours du mal à recruter de nouveaux adhérents à portes ouvertes. A brader des cartes à prix modéré, et unique, pour transformer les sympathisants en militants théoriques. Les primaires ouvertes pour la présidentielle de 2012 allaient dans ce sens. On se laissa alors bercer par l'illusion...avant que l'on prenne conscience de la difficulté de recruter à contre-courant d'une opinion publique majoritairement hostile.
Ceux et celles qui répondront à l'appel à l'adhésion au PS, seront plus déterminés en 2015 que ceux qui, de 2010 à 2012, étaient portés par les vents favorables. C'est du moins ce qu'on espère au 10 de la rue Solférino...
Antoine Blanca
Antoine Blanca