16 mars 2015
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Les derniers sondages prédisent un renforcement notable de la gauche en Israël à l'occasion des législatives. La Knesset pourrait compter jusqu'à 25 députés travaillistes (sur 120) et leur leader, Isaac Herzog, qui a formé une coalition avec deux partis centristes, prendrait alors la tête du nouveau gouvernement.
La chute, désormais possible, de Netanyahu et de ses alliés de l'extrême droite, s'explique davantage par le sentiment de détérioration sociale qu'éprouvent de nombreux citoyens de l'Etat hébreu. Le succès de la manifestation populaire anti-gouvernementale (80.000 personnes réunies à Tel-Aviv samedi dernier) en est la démonstration. "On ne nous a donné ni sécurité, ni justice sociale", résumait un leader syndical.
Mais ce n'est pas sur ce seul terrain que la communauté internationale, Maison Blanche en tête (Netanyahu est allé défier directement Obama à Washington, soutenu par le Congrès contrôlé par les républicains), attend un changement de politique. Il s'agit surtout de renouer le dialogue avec Ramallah et de créer les conditions permettant la naissance d'un Etat palestinien. Dans cette perspective une paix durable serait possible dans cette région tourmentée.
C'est cette démarche qui recevrait le soutien de l'ONU et de l'Europe. On attend, sur cette question essentielle (qui suppose qu'il soit mis fin à la politique de colonisation en Cisjordanie et d'occupation de Jérusalem par l'expulsion progressive de la population palestinienne majoritaire dans l'est de la ville sainte), de connaître la position de M.Herzog, Premier Ministre potentiel. Dans tous les cas, il y aurait enfin place pour l'espoir...
Antoine Blanca
Antoine Blanca