22 octobre 2015
4
22
/10
/octobre
/2015
11:07
Les associations humanitaires, "Médecins du monde" en tête, sont dans leur rôle quand ils s'émeuvent des conditions dans lesquelles vivent les 6000 migrants (ils pourraient être deux fois plus à la fin de l'année) de la zone connue comme "jungle" à Calais. Mais quand 800 artistes, intellectuels de tout poil et journalistes signent un texte dans LE MONDE appelant le gouvernement français à régler cet épineux problème, on tombe dans les domaines de la mauvaise foi et de l'ignorance perfide.
Personne n'avançant la moindre proposition de solution, on doit bien constater que les signataires de l'interpellation rendent la France seule responsable d'une situation d'urgence intolérable. C'est d'autant plus injuste que pas un de ces malheureux, qu'il soit réfugié politique ou économique, ne souhaite travailler en France. S'ils squattent la région de Calais, c'est pour tenter de rejoindre l'Angleterre toute proche et le laxisme de sa législation en matière d'emploi. En outre nombre d'entre eux sont peu ou prou anglophones. Et certains ont de la famille déjà installée outre-Manche. Or Londres reste imperméable à nos demandes, à la fois discrètes et pressantes, de rechercher en commun les voies d'une solution. Aux mangeurs de grenouilles de se débrouiller seuls pour assurer le fonctionnement des transports terrestres et maritimes, la sécurité alimentaire et sanitaire, le logement décent ! En attendant les autochtones sont exaspérés et Marine Le Pen se frotte les mains.
Bien entendu, même si nous avons été pris de court par la multiplication de nouveaux arrivants (conséquence de l'aggravation de la situation au Moyen-Orient), nous ne restons pas les bras croisés face à tant de détresse. Mais on serait reconnaissant aux 800 signataires de l'interpellation en question de s'adresser en priorité à M. Cameron, impassible Premier ministre de Sa Majesté...
Antoine Blanca
Antoine Blanca