Les services de santé cubains aident de toutes leur forces et avec tous leurs moyens et toutes leurs compétences, leurs voisins haïtiens à combattre l'épidémie de choléra qui s'acharne sur ce pays déjà bien mal en point.
Il est vrai qu'il suffit de regarder une carte de cette partie des Caraïbes pour s'en convaincre: la province cubaine de Santiago, celle de Fidel, de la caserne Moncada et de la Sierra Maestra, et les côtes haïtiennes, ne sont séparées que par quelques dizaines de kilomètres. Du point de vue humain c'est un même peuple coloré dont les ancêtres ont fait, enchaînés, le même voyage forcé , sur les mêmes bateaux, pour servir au sifflement des fouets, dans les plantations caraïbes.
Mais ces proximités ne suffisent pas à expliquer le fait que des commissions internationales indépendantes, liées à l'OMS et au PNUD, évaluent à 40% la part prise par les Cubains à l'aide internationale contre le fléau.
Que de manière routinière certains s'efforcent de masquer cette vérité n'empêche pas que cette politique humanitaire régionale pratiquée par Cuba s'inscrit dans la continuité d'une politique du mensonge haineux, d'une forme de négotionnisme compulsif. Tous les pays de la région Caraïbe-Amérique centrale qui ont été frappés par des catastrophes naturelles ou des épidémies ont fait l'objet d'attention particulière de la part des autorités cubaines. avec le soutien affirmé des citoyens de la patrie de Marty. Même l'Etat de la Nouvelle Orléans à l'époque et alors que Bush présidait à Washington.
Ces choses ne font pas les titres de nos journaux et revues, ne sont pas célébrées par tous les partis de gauche. Sans doute parce qu'autant certains veulent occulter les faits, autant les responsables cubains se montrent discrets. La solidarité, pour eux, n'est pas un geste promotionnel politique.
A mes yeux c'est un exemple de solidarité naturelle et digne de notre respect de défenseurs des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Cela méritait d'être écrit par un ancien diplomate français qui connaît bien la région et ses
gens.
Antoine Blanca