15 mars 2010
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11:21
Encore mal libéré d'une nuit de veille électorale plutôt heureuse, je tente de remettre mes idées à plat à propos de la
gauche en Europe. Cela m'oblige à relativiser le succès du PS au 1er tour des régionales.. Je ne le fais pas en Cassandre qui ne saurait jouir dee l'instant de plaisir. C'est au contraire par
ambition pour la cause commune à tous les démocrates socialistes européens.
Il y a quelques semaines, en effet, nous célébrions la victoire confortable du PASOK en Grèce. Les lendemains de fête ont été pénibles, chacun s'en est aperçu. La droite de Caramanlis a préparé le désastre qui frappe son pays, mais c'est à la gauche victorieuse de réparer et de reconstruire dans la douleur. C'est assez dire que nous vivons politiquement et économiquement dans une perpétuelle fragilité.
Comment nous organiser, nous gauche d'Europe, pour préparer un avenir aux dizaines de millions de travailleurs qui nous regardent désormais avec méfiance et parfois avec hostilité. Et se refugient trop souvent dans l'abstention.
1 -- Tout d'abord en redonnant force et vigueur à notre Maison commune, l'Internationale socialiste. Et plus directement en assignant un rôle nouveau, dans une perspective de reconquête, au Parti socialiste européen, PSE. Même si je suis conscient que c'est plus facile à dire qu'à traduire un voeu en volonté d'action. C'est pourtant indispensable si l'on ne veut pas continuer de vivre, dans le "chacun chez soi", les joies et les peines de demain.
2 -- Rendre accessible et crédible à tous les citoyens de l'Union un programme commun politique, économique et social. Celui qui existe et a (mal) servi pour les "européennes", n'est qu'une esquisse sans véritable dessein global. A corriger et à compléter, donc.
3 -- Mettre au ban de notre communauté les traîtres d'opérette dont le prototype est Tony Blair. Si chacun comprend bien que, quand on exerce des fonctions gouvernementales, on doit préserver une relation de travail cordiale avec les collègues des pays voisins sans distinction de couleur politique, cela ne doit pas aller jusqu'aux copinages de mauvais aloi. Quand Mr Blair devient le conférencier principal d'un Conseil national de l'UMP, sous l'oeil rigolard de Sarkozy, il devient impardonnable. On doit faire un exemple en chassant ce personnage au sourire mécanique de toutes les réunions patronnées par l'Internationale.
4 -- Mais surtout, et c'est prioritaire, nous devons procéder à un examen collectif de l'état des lieux. Notre électorat a été dispersé par la nouvelle réalité économique. Dans la plupart des pays frères, la démocratie socialiste était intimément liée à une puissante organisation syndicale, elle-même s'appuyant sur une élite ouvrière (mineurs, métallos, cheminots, mécaniciens...). La réalité est tout autre aujourd'hui avec les délocalisations massives, les regroupents, la casse libérale dans l'industrie et dans les administrations publiques. Il faut revoir beaucoup de choses, introduire les nouvelles préoccupations et intégrer les salariés issus de l'immigration.
Les réunions de l'Internationale doivent redevenir des réunions de travail et non plus des rendez-vous mondains de vieux amis.
Bref, dimanchez 14 mars au soir, j'ai voulu éviter les réjouissances, devenues pourtant rares dans notre famille politique européenne, pour réfléchir ensemble à des lendemains qui pourraient, de nouveau, nous faire chanter en choeur contre les exploiteurs (banquiers, gros actionnaires, cumulards de bonus, milliardaires des industries d'armement). Ecrire des nouvelles paroles pour les refrains d'hier, pour les vieilles chansons révolutionnaires de l'homme révolté qui doit demeurer en nous
Antoine Blanca.
Il y a quelques semaines, en effet, nous célébrions la victoire confortable du PASOK en Grèce. Les lendemains de fête ont été pénibles, chacun s'en est aperçu. La droite de Caramanlis a préparé le désastre qui frappe son pays, mais c'est à la gauche victorieuse de réparer et de reconstruire dans la douleur. C'est assez dire que nous vivons politiquement et économiquement dans une perpétuelle fragilité.
Comment nous organiser, nous gauche d'Europe, pour préparer un avenir aux dizaines de millions de travailleurs qui nous regardent désormais avec méfiance et parfois avec hostilité. Et se refugient trop souvent dans l'abstention.
1 -- Tout d'abord en redonnant force et vigueur à notre Maison commune, l'Internationale socialiste. Et plus directement en assignant un rôle nouveau, dans une perspective de reconquête, au Parti socialiste européen, PSE. Même si je suis conscient que c'est plus facile à dire qu'à traduire un voeu en volonté d'action. C'est pourtant indispensable si l'on ne veut pas continuer de vivre, dans le "chacun chez soi", les joies et les peines de demain.
2 -- Rendre accessible et crédible à tous les citoyens de l'Union un programme commun politique, économique et social. Celui qui existe et a (mal) servi pour les "européennes", n'est qu'une esquisse sans véritable dessein global. A corriger et à compléter, donc.
3 -- Mettre au ban de notre communauté les traîtres d'opérette dont le prototype est Tony Blair. Si chacun comprend bien que, quand on exerce des fonctions gouvernementales, on doit préserver une relation de travail cordiale avec les collègues des pays voisins sans distinction de couleur politique, cela ne doit pas aller jusqu'aux copinages de mauvais aloi. Quand Mr Blair devient le conférencier principal d'un Conseil national de l'UMP, sous l'oeil rigolard de Sarkozy, il devient impardonnable. On doit faire un exemple en chassant ce personnage au sourire mécanique de toutes les réunions patronnées par l'Internationale.
4 -- Mais surtout, et c'est prioritaire, nous devons procéder à un examen collectif de l'état des lieux. Notre électorat a été dispersé par la nouvelle réalité économique. Dans la plupart des pays frères, la démocratie socialiste était intimément liée à une puissante organisation syndicale, elle-même s'appuyant sur une élite ouvrière (mineurs, métallos, cheminots, mécaniciens...). La réalité est tout autre aujourd'hui avec les délocalisations massives, les regroupents, la casse libérale dans l'industrie et dans les administrations publiques. Il faut revoir beaucoup de choses, introduire les nouvelles préoccupations et intégrer les salariés issus de l'immigration.
Les réunions de l'Internationale doivent redevenir des réunions de travail et non plus des rendez-vous mondains de vieux amis.
Bref, dimanchez 14 mars au soir, j'ai voulu éviter les réjouissances, devenues pourtant rares dans notre famille politique européenne, pour réfléchir ensemble à des lendemains qui pourraient, de nouveau, nous faire chanter en choeur contre les exploiteurs (banquiers, gros actionnaires, cumulards de bonus, milliardaires des industries d'armement). Ecrire des nouvelles paroles pour les refrains d'hier, pour les vieilles chansons révolutionnaires de l'homme révolté qui doit demeurer en nous
Antoine Blanca.