25 juillet 2012
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Si l'on voulait aller jusqu'à la caricature, on pourrait résumer ainsi la défense/contre-attaque de l'UMP: 'pourquoi avoir changé une équipe qui perd?!' De l'ex-Premier ministre à tous ses
anciens collègues, en passant par son toujours Secrétaire général Copé, on défile sur les étranges lucarnes pour se dégager, avec un aplomb extravagant, de toute responsabilité dans les
difficultés de toute sorte que doit affronter le gouvernement Ayrault. C'est le programme présidentiel 'hollandais', et le début de son application, qui seraient, à les croire, responsables de
tout. On effraie le patronat sans pour autant rassurer les salariés, on démolit le précieux édifice créatif du sarkozysme...Ah, mais...
Même le discours de François Hollande sur la rafle du Vel d'Hiv est l'objet de lourdes critiques, certains néo-gaullistes allant jusqu'à nier la responsabilité de la France dans ce crime majeur
historique. La vraie France était à Londres. C'est aussi notre avis. Mais comment nier les images d'archives montrant policiers et gendarmes français à l'oeuvre par la seule volonté de Pétain,
désireux de devancer les désirs de ses maîtres hitlériens. Honneur aux Justes qui sauvèrent tant de vies au risque de la leur. Mais la vérité nous contraint à rappeler qu'ils étaient peu nombreux
en juillet 1942.
Quittons l'Histoire douloureuse pour la complexité de l'actualité. Le gouvernement fait face, avec toutes ses armes, y compris celle de l'imagination créative, pour sauver des industries et des
emplois et ouvrir, à court terme, la voie à la croissance. Le sarkozysme avait mis la poussière sous les tapis pour tenter de garder le pouvoir. C'est Hollande et les siens, désormais, qui
doivent procéder au grand nettoyage. Une grande remise en ordre commence qui exige courage et ambition. Heureusement que le changement d'hommes et de politique a fini par s'imposer: si par
malheur le sortant avait été réélu, la réaction populaire aurait sans doute été violente. Et vite incontrôlable.
Antoine Blanca
Antoine Blanca