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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 17:09

Une chose paraît acquise : les bastions que les al qaïdistes s'étaient attribués dans le nord du Mali ont été évacués par les envahisseurs. Sous la pression musclée de la force française d'intervention et de l'armée malienne. Mais il nous paraît aller de soi que les opérations ne peuvent prendre fin qu'avec la libération de la totalité du territoire. Qui doit terminer le travail ? Les Maliens en premier lieu qui doivent reprendre le contrôle de tous leurs postes-frontière. Qui doit leur porter assistance ? Les militaires de la mission africaine créée à cette fin par la CDEAO. La France doit-elle continuer à collaborer avec ses moyens en hommes, en matériel et en logistique à cette reconquête ? Certainement, tant que le gouvernement malien le jugera indispensable.

On a essayé d'opposer sur ce point Jen-Yves Le Drian (ministre de la Défense) à Elisabeth Guigou, (présidente de la Commission correspondante de l'Assemblée). Tentative artificielle puisque, après lecture et analyse, l'un et l'autre ont dit la même chose : il appartient aux Africains de sécuriser toutes les frontières de cet immense pays. La France ne restera pas un jour de plus que nécessaire.

Sauf que, dans le moment présent, les forces africaines n'arrivent qu'au compte-gouttes. L'objectif étant de réunir une force opérationnelle de 5 000 hommes. La France participera à leur formation, si cela est souhaité. Mais cette force n'est pas encore arrivée dans son intégralité.

Unanimité donc autour du gouvernement dans un premier temps. Ceux qui, à droite, se sont mis à émettre des réserves, l'ont fait en utilisant des arguments artificiels, de circonstance. Pour tout dire, misérables. Nous serions seuls ? Bien au contraire, nous avons reçu un appui politique quasi-unanime de la communauté internationale. Appui matériel aussi de plusieurs pays européens et des Etats-Unis. Certes ils n'ont pas envoyé des troupes combattantes. Mais personne ne nie, dans le monde, la nécessité d'intervenir pour arrêter l'offensive du terrorisme djihadiste sur Bamako. 

L'avenir dira, nous en sommes certains, qu'il est désormais vital de prendre solidement le contrôle de tout le nord du Mali : d'où venait le commando qui s'est attaqué aux installations pétrolières et gazières d'In Amenas ? Justement du nord du Mali.

Il est déplorable de constater que, quelle que soit la situation, même quand la France est en guerre, certains continuent à ne faire que de la politique politicienne.


Antoine Blanca

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  • : Le blog de Antoine Blanca
  • : Blog politique dans le sens le plus étendu:l'auteur a une longue expérience diplomatique (ambassadeur de France à 4 reprises, il a aussi été le plus haut dirigeant de l'ONU après le S.G. En outre, depuis sa jeunesse il a été un socialiste actif et participé à la direction de son mouvement de jeunesse, du Parti et de la FGDS. Pendant plusieurs années il a été directeur de la rédaction de "Communes et régions de France et collaborateur bénévole de quotidiens et revues. Il met aujourd'hui son expér
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