On se retrouve difficilement dans les expliications qu'on nous offre pour justifier les mouvements de protestation mêlant internes des hôpitaux, médecins libéraux et hospitaliers, chirurgiens etc...
Ma première réaction est l'étonnement: tout ce que l'on prétend dénoncer aujourd'hui pouvait l'être dans les mois précédents. Pourquoi avoir attendu, pour s'agiter, que la gauche gagne les élections ? Mais mes amis me diront que les médecins libéraux ont toujours attaqué quand les socialistes gouvernaient...
Ensuite, je dirais que l'on ne peut accuser la Ministre Mari-Sol Touraine d'attentisme, d'avoir laissé pourrir la situation. C'est même le contraire qui s'est produit. La Ministre a ouvert une négociation, qui s'est avérée longue, épuisante, avec toutes les parties intéressées par les dépassements d'honoraires. Les syndicats les plus représentatifs ont souscrit à l'accord. Que veulent donc ces drôles de 'blouses blanches' en descendant dans la rue comme des métallos menacés de chômage, sinon surcharger encore la Sécurité Sociale et mettre en péril le pouvoir d'achat des salariés ? Que ne dénoncent-ils pas certains chirurgiens comme Bernard Debré, chirurgien certes de renom, député du XVIe, Conseiller de Paris, qui cumule sa charge électorale avec l'exercice de sa profession médicale (qui n'est pas rénumérée au SMIC) et de juteux extras quand il va opérer de riches patients dans les pays du Golfe Arabique!
En revanche je sais la surcharge de travail horaire des internes des hôpitaux. Mais il s'agit là d'une question bien différente et d'une tout autre négociation.
Antoine Blanca