Une drôle de mode consiste à accabler le président Hollande de sarcasmes, quoi, qu'il dise, quoi qu'il fasse. Une partie de la presse, vient de dégainer son arme préférée: un sondage destiné à tenter de convaincre l'opinion de l'échec de sa dernière prestation télévisée. D'ailleurs, nous disent les sondeurs, les Français ne veulent, en aucun cas, envisager une candidature du sortant en 2017. En revanche, si le candidat de la gauche venait à être Emmanuel Macron, tout demeurerait possible. Je suis stupéfait: l'intéressé ne vient-il pas d'affirmer, en lançant un mouvement aux contours assez vaseux, qu'il n'est ni de droite, ni de gauche?
Je récuse donc par avance toute manipulation destinée à me faire avaler une soudaine illumination progressiste du ministre de l'Economie. Il ne fait pas partie de ma famille politique, même lointaine. Je ne vois d'ailleurs pas les élus socialistes, locaux, territoriaux, nationaux, reconnaître une autorité quelconque à cet extra-terrestre.
Ce qui est plus rassurant, à lire LE MONDE d'aujourd'hui, c'est que, conformément à ce qu'a annoncé Hollande, la situation s'améliore pour notre pays. Les chiffres l'attestent sans équivoque: réduction des déficits structurels, résultats satisfaisants de la balance commerciale, reprise de la consommation des ménages...
Le président décidera à la fin de l'année de se représenter ou non, en fonction de ce que seront les chiffres du chômage. Notamment. Je crois que l'on peut se montrer raisonnablement confiants.
Antoine Blanca