18 juin 2012
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Pendant que j'écris ces lignes, notre Président est en train de voler vers le Mexique où se réunit le G20, le groupe qui réunit les pays riches et les émergents, en particulier ceux formant le
fameux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, République Sud-africaine). Il va arriver auréolé de sa victoire et de celle, historique, remportée à l'occasion des législatives. Un haut dirigeant d'un
membre permanent du Conseil de Sécurité dont on attend, avec autant de curiosité que d'espoir, beaucoup sur la scène internationale.
L'ordre du jour de la réunion de Los Cobos (sud de la Californie mexicaine) sera particulièrement chargé. Les pays émergents, à commencer par le premier d'entre eux, la Chine, ne cachent pas leur
agacement devant ce qu'ils qualifient de 'désordre européen'. Certains affirment, sans avancer de chiffre, leur volonté de participer à l'effort de recapitalisation nécessaire au sauvetage de
l'euro. Conscients, disent-ils, de partager le même bateau économique et financier. Mais le montant d'aucune contribution potentielle n'a été, pour le moment, précisé.
Et il y a toutes les autres questions relatives à la situation au Moyen-Orient (et pas seulement en Syrie), les menaces sur le Méditerranée (Iran et ses projets nucléaires), l'Afghanistan et la
'talibanisation' partielle du Pakistan; les nuages menaçants sur l'environnement (l'Amazonie, une question majeure au sujet de laquelle la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, sera
interpellée); Al Qaïda au Maghreb et l'agitation que ce groupe entretient avec ses attaques militaires et ses enlèvements d'étrangers; la Somalie et l'insécurité maritime autour de 'la corne de
l'Afrique'...Nombre de sujets seront renvoyés à l'Assemblée générale de l'ONU (qui débute en septembre) mais le G20 aura utilement apporté son propre éclairage.
François Hollande arrive dans un grand pays qui s'apprête à élire un nouveau Président (le 1er juillet). Le sortant, Felipe Calderon, fera donc ses adieux à ses collègues. Le Mexique est une
puissance régionale avec laquellle la France a, depuis De Gaulle en 1964, établi une relation très particulière. Sarkozy, par une série de maladresses primaires, avait gâché à Mexico, toutes les
opportunités offertes par une visite officielle d'Etat. Il serait intéressant de prévoir dès à présent une mission de notre Ministre des Affaires étrangères en fin d'année. Il pourrait être
porteur d'une invitation au nouveau Président mexicain à venir en France dans le courant de l'année prochaine.
Antoine Blanca
Antoine Blanca