7 octobre 2009
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Barack Obama souhaitait, à l'occasion du sommet de Copenhague, envoyer un message à
la planète: les Etats-Unis allaient, par des gestes très forts, manifester leur volonté de rupture avec la désastreuse politique de son prédécesseur sur le terrain de l'environnement. Or le Sénat
ne l'a pas suivi sur cette voie audacieuse. Sa position, qui servira de feuille de route à la délégation de Washington, si elle est en progrès au regard du passé récent, demeure bien
timide. Elle est sans rapport, en tout cas, avec l'enjeu colossal du sommet qui supposerait des mesures concertées à la hauteur du drame que nous vivons déjà.
On me dira, apparemment avec raison: pour quoi mettre tout sur le dos d'un seul pays, fut-il le plus puissant de tous?
Simplement parce que d'autres grands pollueurs (Russes, Chinois, Indiens...) n'attendent que "l'alibi" américain pour retarder les changements importants dans leur mode de vie et leur système productif. Au lendemain du sommet nous constaterons, une fois encore, que seuls les Européens montrent de réelles dispositions pour assurer l'avenir de tous. Mais eux aussi ne peuvent agir seuls.
On peut être certains d'une chose: les rédacteurs sauront déguiser les termes de l'échec, donneront comme toujours "du temps au temps", sauveront, en un mot, les apparences. Il faudra bien analyser les textes, savoir lire entre les lignes pour mesurer à quel point l'ambition des promoteurs de la réunion aura été trahie.
Faut-il pour autant baisser les bras, condamner ce type de concertation internationale de haut niveau? Certes pas, bien au contraire. Il faut continuer d'harceler les gouvernements, il faut que tous les citoyens du monde, relayés par la presse, accentuent la pression sur les gouvernants. Il faut aussi que l'ONU et les institutions spécialisées du système que l'Organisation a mis progressivement en place soient investis de davantage de pouvoir. Dotés aussi de moyens en proportion avec ce que l'humanité, justement angoissée, est en droit d'attendre d'elles.
Antoine Blanca
On me dira, apparemment avec raison: pour quoi mettre tout sur le dos d'un seul pays, fut-il le plus puissant de tous?
Simplement parce que d'autres grands pollueurs (Russes, Chinois, Indiens...) n'attendent que "l'alibi" américain pour retarder les changements importants dans leur mode de vie et leur système productif. Au lendemain du sommet nous constaterons, une fois encore, que seuls les Européens montrent de réelles dispositions pour assurer l'avenir de tous. Mais eux aussi ne peuvent agir seuls.
On peut être certains d'une chose: les rédacteurs sauront déguiser les termes de l'échec, donneront comme toujours "du temps au temps", sauveront, en un mot, les apparences. Il faudra bien analyser les textes, savoir lire entre les lignes pour mesurer à quel point l'ambition des promoteurs de la réunion aura été trahie.
Faut-il pour autant baisser les bras, condamner ce type de concertation internationale de haut niveau? Certes pas, bien au contraire. Il faut continuer d'harceler les gouvernements, il faut que tous les citoyens du monde, relayés par la presse, accentuent la pression sur les gouvernants. Il faut aussi que l'ONU et les institutions spécialisées du système que l'Organisation a mis progressivement en place soient investis de davantage de pouvoir. Dotés aussi de moyens en proportion avec ce que l'humanité, justement angoissée, est en droit d'attendre d'elles.
Antoine Blanca