13 décembre 2013
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Oui, on nous le dit et nous le répète comme si cela pouvait tenir lieu de politique de rechange: le monde entier soutient notre intervention militaire sans pour autant nous rejoindre sur le terrain. Exact...Mais que serait-il advenu si nous, Français, investis par l'histoire de responsabilités particulières, n'avions pas répondu à d'angoissants appels au secours de populations pillées, massacrées, frappées de toutes les plaies de l'Egypte?
Notre contingent a déjà accompli des miracles, du moins dans la partie du pays dont il a pris partiellement le contrôle. Nous commençons seulement à aider à l'apaisement entre communautés religieuses après avoir désarmé les extrémistes. De toute manière cela ne se fera pas en un jour. Et ne réussira que si les Africains eux-mêmes s'impliquent avec résolution. Ils sont, rappelons-le, les premiers concernés.
Il est aussi impératif que la communauté internationale intervienne massivement, et sans délai, pour répondre à l'urgence humanitaire. Les agences spécialisées de l'ONU et de son système disposent de tous les moyens nécessaires pour le faire. OMS, UNICEF, PAM (Programme alimentaire mondial) savent désormais que l'aéroport international de Bangui et les voies de communication principales y conduisant sont sécurisés. La FAO devrait aussi se préparer à venir en aide aux agriculteurs qui ont été mis dans l'impossibilité de préparer les récoltes vivrières pour l'an prochain.
La machine onusienne devrait, dès demain, entrer en action. A plein régime. Elle serait inexcusable de ne pas le faire.
Antoine Blanca
Antoine Blanca