20 février 2015
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Des élections au mois d'octobre en Argentine: un climat politique exécrable dans un environnement économique dangereux. Le grand pays du sud est en alerte rouge. La consultation marquera, dans tous les cas de figure la fin du "kirchnérisme", l'échec pitoyable de la veuve, Cristina, une présidente qui n'aura pas été capable de préserver le système complexe d'alliances que Néstor Kirchner avait bâti autour d'un péronisme qu'il avait entrepris de rénover. Avec une ligne plutôt de gauche.
L'immense manifestation du 17 février, traduisant la colère des Argentins à la suite de l'assassinat, de plus en plus probable, du procureur Alberto Nisman qui était sur le point de faire des révélations décisives sur les responsabilités, nationales et internationales de l'attentat, en 1994, contre le siège du grand centre culturel juif, AMIA (au coeur de la capitale) qui avait fait 84 morts. La présidente aurait été impliquée dans les tentatives pour étouffer l'enquête. 400.000 personnes dans la rue selon la police. Du jamais vu depuis 1945. Une telle démonstration de force n'est explicable que par la participation de ce que l'on appelle à Buenos-Aires, le peuple péroniste, masse sur laquelle s'étaient appuyés, jusqu'ici, les Kirchner pour gouverner.
Mais personne n'est en mesure de prédire qui (et avec quel programme), prendra le relais. Un péroniste populiste, de droite, vraisemblablement...
Antoine Blanca
Antoine Blanca