12 octobre 2015
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L'actualité préoccupante au Moyen-Orient et en Turquie paraît avoir laissé de côté deux événements électoraux majeurs dans notre Europe.
On votait au Portugal pour renouveler le parlement. Et dans la prestigieuse capitale de l'Autriche, Vienne, gouvernée par les socialistes depuis plus d'un siècle (exception faite de la sinistre parenthèse hitlérienne). Dans l'un et l'autre cas les "spécialistes" prédisaient la défaite des nôtres et, à Vienne précisément, une vraisemblable victoire du parti de la droite radicale, du parti fondé par le peu regretté Haider, le nazillon du Tyrol. Tel n'a pas été le cas.
La gauche, les rouges du SPÖ, se sont mobilisés en masse dans l'ancienne capitale de l'empire austro-hongrois et ont ainsi évité le déshonneur. Avec 40% des voix la ville restera solidement socialiste. Quant au FPÖ, son score est inférieur de 5 points à toutes les prévisions des sondeurs. A l'Hôtel de Ville, hier soir, des milliers de militants pleuraient de joie.
Au Portugal la droite gouverne depuis 2011. Cette année là elle avait triomphé (coalition du PDS et du CDS), avec plus de 50%. Aujourd'hui elle est tombée à 38% et perd 24 sièges. Outre la bonne résistance du PS, il convient de souligner la percée des "indignados" version lusitanienne. Le PC, allié c!ette fois aux écolos, stagne. Si toute la gauche venait à s'unir (pure hypothèse), elle pourrait gouverner avec une confortable majorité parlementaire.
C'est dire que la mobilisation paye quand l'électorat prend conscience du risque de fascisation d'une ville, d'une région ou d'un pays. En France on n'en est pas là. Pas encore tout au moins. Certains responsables se refusent à voir le danger, chez les écolos, autour du nombril de Mélenchon par exemple. Ou encore à la direction du PS qui organise un "référendum" invraisemblable au beau milieu d'une campagne électorale à haut risque!
Antoine Blanca
Antoine Blanca