14 janvier 2012
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Le président iranien a, de temps à autre, besoin de changer d'air. Ce n'est guère aisé pour un Chef d'Etat qui prétend suivre à la lettre les prescriptions les plus moyen-âgeuses de la Charia. La lapidation à mort de la femme adultère notamment. Magnanime, la "justice"iranienne vient de commuer l'exécution d'une jeune femme, accusée à la fois d'infidélité et de meurtre du mari trompé, à la mort par pendaison.
Ce leader populiste chiite compte peu d'amis, au sein de son propre clan et, à ses frontières, il est encerclé par des sunnites. Même les lieux saints de sa foi lui sont, de fait interdits. Le chiites sont bien majoritaires en Irak, mais ce dernier pays représente aussi l'ennemi héréditaire. Alors pourquoi ne pas retourner, pour la septième fois, voir Hugo Chàvez au prétexte de prendre des nouvelles de sa (mauvaise) santé. Saluer aussi Fidel qui ne refusera jamais de saluer avec effusion un homme désigné comme nouveau ennemi public numéro 1 par Washington.
Mais la véritable ambition de l'Iranien était d'inclure le Brésil dans une alliance défensive de facto. A cette demande, la présidente Rousseff lui a envoyé un message en clair: "n'insistez pas!" Dans les coulisses Luiz Lula da Silva applaudissait.
Ahmadinedjad a repris le chemin de Téhéran, une main devant, une main derrière. Un voyage qui aurait pu être évité, même quand le pétrole ne manque pas au voyageur.
Cela aura permis, du moins, à Jean-Michel Apathie du Grand Journal de Canal, de faire un médiocre dégagement censé compenser son manque d'inspiration actuelle. Les escales à La Havane et à
Caracas? Un "affreux"(1) visitant deux "affreux". On voit la médiocrité du propos. En ce moment l'opposition vénézuélienne se prépare à désigner un candidat unique et à adopter un programme
commun. Si le système "bolivarien" est pagailleux par nature, il est aussi pluraliste et cela se réflète dans les Etats fédérés et dans les Chambres.
Actuellement, le seul véritable adversaire de Chàvez est sa santé.
Antoine Blanca
1- Pour compenser l'gnorance d'Apathie, précisons, à son intention, que la presse dans les années 1960, avait inventé, pour les guerres du Congo, le qualificatif d'"affreux" pour désigner
les troupes mercenaires, comme celles de Bob Dénard.