La nature de notre relation avec l'Afrique, et plus précisement avec les pays autrefois colonisés par la France, est en train de prendre un tournant historique. Le rôle du Président Hollande est essentiel. Il convient de souligner la détermination qui a été la sienne pour sauver le Mali (et la région) du cancer islamiste, celle qu'il a démontré pour que des élections libres se tiennent sans délai (avant la fin juillet, chose faite), sa capacité à faire pression sur l'ONU pour qu'elle mette sur pied la MINUSMA avec ses 12000 hommes, mission militaire chargée de prendre la relève des soldats français, sa force de conviction déployée auprès de la communauté internationale pour que 3,5 milliards de dollars d'aide à la recostruction du Mali soient collectés qui seront remis au nouveau pouvoir démocratiquement élu.
Voilà qui s'apparente aux travaux d'Hercule.
Auparavant, quand les combats contre la barbarie s'intensifiaient, le président français avait obtenu le précieux concours des forces armées de pays frères: celui du Tchad s'est avéré particulièrement précieux.
Et surtout la France a donné l'exemple d'un comportement solidaire. Nous sommes venus au Mali à la demande des Maliens. Nous avons puissamment contribué à liquider l'ennemi destructeur. Nous sommes aujourd'hui en train d'aider au rétablissement d'un ordre constitutionnel, à la reconstruction de l'administration, des forces armées et de sécurité.
Les 500000 habitants du nord qui s'étaient refugiés dans le sud, fuyant les occupants, vont pouvoir revenir, retrouver leur
maisons.
Mais, parallèlement, nous avons fait savoir sans ambigüité que nous ne voulons pas rester dans un pays libre. On ne
fera pas payer la solidarité par le néo-colonialisme. Nous sommes des frères, pas des tuteurs. Désormais la France présente en Afrique un tout autre visage. Celui de la République.
Antoine Blanca
Celui de la gauche. Internationaliste, pas interventionniste.
Antoine Blanca
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