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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 22:17

Les socialistes français s'y sont engagés: la désignation du candidat ou de la candidate pour le scrutin de 2012 se fera au travers de primaires.

Si le principe est un fait acquit, les modalités de campagne et d'exécution du projet doivent encore être précisées.

Ce blog s'était fait l'écho de l'existence de ce flou artistique et avait invité les responsables du PS à ne pas ignorer les difficultés d'une initiative aussi nouvelle. Nouvelle, car si les socialistes ont déjà l'habitude de faire participer les adhérents à toute  définition des grandes orientations politiques et à la pré-élection des candidats aux différentes candidatures, personne ne répond à la question: comment seront organisées des "primaires ouvertes".

Nous invitions alors le PS à se rapprocher, en conséquence, des amis italiens. Les seuls à avoir pratiquement mis en place un tel type de scrutin. Exploit d'autant plus notable que l'opposition dans le pays est plus que composite, qu'aucun grand parti structuré à l'échelle nationale n'existe et que les pouvoirs publics officiels n'étaient nullement disposés à faciliter les choses. Pourtant quatre millions de citoyens allèrent voter, les bureaux de vote comptèrent partout avec un nombre suffisant de scrutateurs compétents, et le résultat final demeura incontesté.

Finalement, quatorze mois après notre appel, le PS a envoyé une délégation à Rome pour s'informer de manière approfondie sur l'expérience. Ils ont mis beaucoup de temps à lire notre article...

Nous ajouterons aujourd'hui que cette même commission devrait regarder du côté de l'Espagne. Sur cette autre péninsule, une bataille vient de prendre fin dans les rangs du PSOE. Les quelque 150 sections de la Communauté urbaine de Madrid ont choisi, pour diriger la liste à l'élection de l'année prochaine, Tomàs Gòmez, secrétaire général du PSOE madrilène, contre la candidate imposée et soutenue activement par José-Luis Rodriguez Zapatero, leader du Parti et Chef du gouvernement(1). 18000 inscrits, 15000 suffrages exprimés, 52 % pour le vainqueur. 

Ce que nous souhaitons souligner ce n'est pas l'échec indirect de Zapatero (son parti s'applique maintenant à rassurer les camarades et à panser les plaies d'amour propre), mais la possibilité réelle qui s'offre aussi à leurs amis français de voter massivement, dans la discipline et sans donner lieu à contestation ,malgré l'étroitesse du résultat.

Ah! Quand les peuples latins se mettent à donner l'exemple de la rigueur...

 

Antoine Blanca

(1) Trinidad Jimenez, Ministre de la Santé et de la politique sociale.

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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 10:37

L'obligation faite aux électeurs brésiliens de retourner aux urnes le 31 octobre ne présente, à notre avis, que des avantages.

--En effet, si la confirmation de la candidate du PT, Dilma Rousseff, comme future présidente de la République fédérative du Brésil ne fait pas de doute, elle devra néanmoins, dans les semaines qui viennent, déployer toute la puissance de sa personnalité en sortant davantage de l'ombre portée de Lula; important pour un  Chef d'Etat que d'être aussi soi-même;

--Le résultat de la candidate écologiste Marina Silva (20%) va donner du relief, entre les deux tours, aux problèmes liés à l'environnement. Le Brésil c'est, pour une bonne part, le bassin de l'Amazone, avec son immensité, son eau, ses forêts, ses richesses encore incalculables et, dans le même temps, les enjeux économiques, commerciaux, humains et zoologiques. Des convoitises pas toujours avouables parce que criminelles ne cessent de se manifester depuis des décennies. Il n'en avait pas été beaucoup question dans les débats du premier tour, en dehors de quelques cercles proches de l'élite intellectuelle et universitaire des grandes villes du Brésil;

--Lula, qui s'apprêtait à jouer un rôle de président derrière la présidente, va devoir se montrer plus discret: si la peau de l'ours a été prématurément vendue, c'est en grande partie de son fait. D'autres moyens s'offrent à lui d'utiliser son charisme et son expérience tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays;

--nous allons mieux connaître la candidate écologiste qui va négocier ses voix et, surtout, son programme; à l'opposé de nombre de verts en Europe, elle provient du sous-prolétariat, n'a pu aller à l'école avant l'âge de 16 ans (elle est née dans un Etat amazonien) et devrait, si elle opte pour une attitude positive, peser sur le futur gouvernement, sur ses projets, sur sa politique en général;

--avec un tiers des voix le candidat du PSDB, un homme compétent, équilibré et patriote, ne perd pas la face et ne va pas quitter, comme il pouvait le craindre, la tête basse la politique brésilienne; l'homme ne le méritait pas; les idées qu'il défend non plus.

 

Avant l'intronisation de Dilma, un débat d'une nature différente va nous permettre de mieux approfondir nos connaissances sur un géant.

 

Antoine Blanca

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 10:15

Que Dilma Rousseff soit proclamée élue dès demain 4 octobre, ou qu'elle doive mener campagne pour un deuxième tour (le 31), elle ne s'installera au Planalto (palais présidentiel de Brasilia) que le 1er janvien 2011.

Pour ceux qui s'intéressent à la marche du monde en allant au-delà du superficiel, voici d'autres précisions:

-- la prochaine Chef de l'Etat, même si elle n'a pas occupé de mandat électif, jusqu'à présent, a néanmoins, de facto, longtemps coordonné la marche du gouvernement; une sorte de premier ministre jugée par tous, amis et adversaires, compétente, efficace, probe et énergique;

-- comme son prédécesseur et mentor, elle devra composer avec un parlement, Congresso nacional (Chambre des députés et Sénat), où son parti, le Parti des travailleurs, est minoritaire; et avec les gouverneurs et le législatif des 26 Etats (27 avec le district fédéral de Brasilia); là aussi le PT est une force minoritaire;

-- la presse brésilienne a été, dans sa quasi-totalité, critique sinon hostile à Lula; les medias sont la propriété de grands groupes d'intérêt naturellement réservés à l'égard des transformations sociales; mais il faut préciser qu'il y a au Brésil des quotidiens et des hebdos de qualité servis souvent par des journalistes de bon niveau et parfois de grand talent;

-- la transparence n'est pas généralisée dans la vie politique, économique et les échanges commerciaux; la dureté dont saura faire preuve l'incorruptible Dilma pourra constituer un atout supplémentaire de réussite du nouveau mandat;

 

Et le "miracle brésilien" dont les couvertures des journaux font étalage? En vérité le seul miracle est le pays lui-même, ses immenses richesses et ses réserves incalculables de toutes les matières premières, la créativité individuelle et collective des brésiliens, la confiance naturelle qu'ils ont dans leur propre destin...Et le fait que, pour la première fois de son histoire l'un de ses fils venu ,de la misère et de l'exploitation, ait assumé avec intelligence, bonne humeur et habileté la plus haute fonction de l'Etat.

 

Antoine Blanca


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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 09:56

Hier soir vers 19 heures, j'arrive à France 24 pour participer à une table ronde sur les élections au Brésil. On m'apporte les dernières dépêches sur le plateau tout en me priant de rester pour intervenir au 20 heures en direct. Les infos qui nous parviennent sont d'autant plus confuses que le mouvement violent de policiers protestant pour la remise en cause de quelques primes a pris tout le monde par surprise. Le Président de l'Equateur, Rafael Correa, un homme de 47 ans, a été récemment réelu, dans la limpidité, dès le premier tour. Classé "homme de gauche", il avance dans le changement, sans ralentir ni forcer la marche à l'excès.

En fait l'alarmisme manifesté par le gouvernement ("une tentative de coup d'Etat") m'a paru tout de suite précipité. Si le Chef de l'Etat est allé à l'hôpital, c'est qu'il avait été molesté par des gaz lacrymogènes et que sa garde a préféré le protéger sur place. Très vite une armée fidèle à l'Etat de droit reprenait les choses en mains et les mutins étaient réduits.

Pourquoi tant d'émoi?

Parce que, à la veille des élections brésiliennes, on était fondé à penser que certaines officines bien connues, voulaient créér un environnement défavorable à la victoire prévisible du parti de Lula;

que le précédent hondurien (président démocratiquement élu, chassé par un coup de force civil et militaire) a laissé un goût d'amertume, puisque les Etats-Unis ont approuvé ensuite des élections sans avoir exigé, comme le demandait  l'OEA, que le président élu retrouve son fauteuil au préalable;

que dans ce qui fût la Grande Colombie bolivarienne du début du XIXe, la menace plane en permanence d'une tentative de destabilisation des forces progressistes (Venezuela, Colombie, Equater, Bolivie).

Mais le retour en force de Correa, la remise en ordre, à sa manière qui peut être musclée, des hommes et des choses, la ferveur populaire qui l'a immédiatement entouré et la solidarité, spontanément manifestéé, de tous les Etats américains sans exception, laissent bien augurer de l'avenir.

En Europe, seul le gouvernement espagnol a manifesté dans l'heure son soutien à la Démocratie.

En résumé, si la vigilance reste de mise, tout ceci paraît surtout témoigner de la nostalgie désespérée d'esprits archaïques.

 

Antoine Blanca

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 11:30

Quand on a annoncé que Serge Dassault voulait mettre aussi la main sur "le Parisien", j'avais naïvement pensé qu'on allait assister à un déferlement de protestations, en particulier parmi les grandes voix du journalisme français.

Il n'en a rien été.
M. Aphatie qui s'affiche comme une sorte de directeur de conscience de son petit monde, est demeuré presque silencieux. Par deux fois il a  en revanche utilisé les deux-tiers de son intervention sur le Grand Journal de Canal+  à faire la promotion d'un énième livre sur les petites fraudes pratiquées (et avouées avec naïveté par leurs propres auteurs) qui auraient pu, d'un côté où de l'autre , faire pencher une balance qui ne s'équilibrait pas de façon claire entre personnes et courants du déjà vieux Congrès de Reims. Par deux fois en trois jours. Histoire de ne pas parler de l'affaire Woerth, des manifs et grèves, des abus de pouvoir  du couple Hortefeux-Besson, du mal-vivre tragi-comique de l'Elysée...

Hier il s'en est même pris à ses confrères des grands hebdomadaires qui faisaient, à son sens, des pages decouvertures agressives à l'égard de Sarkozy: pourquoi tant de haine s'est indigné, en substance, ce saint inquisiteur du dire et écrire vrai.

Et de s'exclamer une fois de plus: "on dira encore, c'est la faute des médias"?

On entendra par là, les grands noms de la presse.

Or "la presse", ce sont des propriétaires des titres, des grandes plumes et  des voix médiatisées, mais aussi des milliers de petits professionnels cherchant à préserver un emploi menacé, à obtenir des piges ici ou là por mettre du beurre dans les épinards et à garnir leur carnet d'adresses au cas où. Il ne s'agit pas d'UNE classe médiatique, mais d'une relations entre petits salariés et hauts gradés.

Aussi  les sans-grade ne font-ils pas le poids. Ce sont les ténors qui  nous occupent et, quand on mis à bas tout ce que le programme de la Libération (qui interdisait les propriétés personnelles et multiples, les achats de nouveaux titres pour bâtir un empire, favorisait  au contraire les sociétés de rédacteurs), les fameux ténors prirent avant tout soin de leurs fesses et des fauteuils qui allaient avec. Hersant, le premier, avait creusé le sillon et tout à suivi. Et voilà que l'avionneur Dassault franchit, spectaculairement , un nouveau pas en vue de mieux peser sur l'opinion. Aussitôt, grosso modo, les grands noms se font discrets, prennent soin avant tout de soigner leurs relations et leurs arrières dorés.

Finalement, quand ces grands éditorialistes clament leur indépendance, affirment qu'ils ne reçoivent des consignes de personne, ils mentent insidieusement: des consignes, ils n'en ont pas besoin puisqu'ils connaissent leurs véritables maîtres, les fréquentent en faisant partie de leur monde, la bande du Fouquet's n'étant jamais loin. Alors, ils leur appartient de gérer leur expression pour demeurer relativement crédibles.

Et quand vient d'en haut un signe d'irritation ou de simple mécontentement, on rectifie un peu, ou beaucoup, le tir.

Ce que fait aujourd'hui, visiblement, Canal+ et son émission vedette Le Grand Journal. Cela est très sensible, depuis la rentrée. avec une relative finesse, de Michel Denizot, jusqu'à Ali Balou, Barthès et son "petit journal". Avec Aphatie on devient carrément lourd, au point que l'on se demande quelle nouvelle promotion il s'est mis à espérer. En attendant il donne le sentiment de montrer toute sa volonté à coopérer.

 

Antoine Blanca

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29 septembre 2010 3 29 /09 /septembre /2010 09:47

Je ne crois pas que, dans l'histoire de la Ve République, un Président ait annoncé, si longtemps à l'avance, un remaniement ministériel (c'était après la débâcle de l'UMP aux régionales), et fait préciser par son entourage les raisons de ses reports successifs. Cette situation embarrassante pour quiconque serait, à entendre ses conseillers, une délectation quotidienne pour l'hôte de l'Elysée. Le spectacle, affligeant pour tout autre que le grimpeur du Cap Nègre, --du ballet des expectants de la promotion, des révélations fillonesques de son "lui c'est lui",   "moi c'est moi" qu'on avait entendu dans la bouche de Fabius en référence à Mitterrand (et en accord complet avec de celui "qui avait donné le plus jeune premier ministre à la France"), des réglements de comptes précoces mais télévisés, affichés entre ministres réputés partants ou non partants, des  déballages bien innocemment tardifs auxquels se livre M.Hirsch, des essais de la Dati pour re-exister et de Rama Yade pour rester la même tout en devenant une autre ( au fait, elle et Fadela servent à quoi? je le signale à Baroin à la recherche de niches fiscales sans toucher au bouclier), -- ce spectacle, dis-je, gonflerait d'idées et d'espoir, chaque matin leur maître (mentor?) à en croire ceux de son cercle de gourous qui ont la charge, de plus en plus ingrate, de faire des confidences à des journalistes choisis.

A ce train-là pourtant nous nous dirigeons vers une fin de règne désolant.

Et il est pour nous certain que, en tournant le soir dans sa chambre- labyrinthe  grignotant une dernière pizza (avant de dévorer les derniers sondages), Sarkozy n'est plus sûr de rien.
Même les rodomontades hexénophobes du couple Besson (le but de mon ministère, est de faire de "bons français")/Hortefeux futur candidat à Vichy ,n'ont donné que des fruits mauvais: ils crédibilisent le centre et font grimper Marina, le contraire de ce qui était espéré.
Puisqu'il faudra peut-être "ouvrir" le gouvernement qu'il était en train  de refermer, je me permets quelques suggestions qui seront autant de bonnes actions:

--répondez aux appels incessants de Malek Boutih qui ne laisse pas passer de micro ni de tour de table médiatique sans dire du mal de ses encore camarades socialistes. Il veut un job. Il veut exister. Il veut vendre son"beur". Au PS cela débarrassera à condition que ce ne soit pas à charge de revanche (on ne reprendra pas les déchets...)

--Utilisez de nouveau Jack Lang pour la Corée du Nord. Il a réussi sans doute à vendre à Kim-Yon-Il la promotion de son fils Kim-Yon-UL avec droit de succession. Là où notre ex-omniprésident n'était pas parvenu à caser Jean 1er à la présidence de l'EPAD...

--Utilisez mieux Jacques Attali qui multiplie les bonnes manières à votre égard (dernièrement encore, à un interlocuteur qui vous attribuait un QI de 17 ans il rétorqua avec un brin de grandiloquence: vous parlez du Président de la France!)

Prenez-le, car vous allez bientôt manquer d'intellectuels. Chez les socialistes il a déjà beaucoup servi et sévi. Il sait faire un peu de tout et peut parler et écrire simultanément.

Tous ces conseils sont offerts.

 

par Antoine Blanca

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 23:05

                                             Primaires ouvertes


Une phrase lâché par Bartolone, et la voilà supputée, pesée et contre-pesée. On parle d'arrangements préalables aux primaires ouvertes. Tout le monde a droit de spéculer. Ce n'est pas le seul apanage de la Bourse dont les vedettes du CAC 40 se portent infiniment mieux que ceux qui achètent leurs produits(elles ont vu progresser leurs bénéfices de manière indécente).

Mais je suis en mesure d'affirmer, sans autre titre à le faire que ma propre conviction, qu'il y aura des primaires ouvertes, avec la participation ou non de toutes les vedettes (celles qui ne viendront pas auront fait librement un choix). Comme il y a dans toutes les sections et les fédérations du PS préparation du programme 2012. Sur tous les plans les engagements seront tenus par un parti massivement présent désormais dans les cortèges de soutien aux syndicats.

Fût-ce au détriment de ceux qui espéraient un nouveau déballage suicidaire à la sauce "congrès de Reims", je peux avancer que les amoureux de cirque romain, avec les socialos s'entre-tuant dans l'arène, seront déçus. Débat n'est pas synonime de jeu de massacre.

 

                                          Législatives au Venezuela

 

Je suis souvent décontenancé par les manières, les fréquentation surprenantes et les déclarations à brûle-pourpoint jetées ou imprudemment improvisées par Hugo Chàvez. Je me suis plaint ici même de sa "grande gueule", du choix parfois hétéroclite de ses collaborateurs principaux. J'ai dit ma surprise de voir, dans le pays qui possède, après l'Arabie saoudite, les plus grandes réserves mondiales connues de pétrole, soumis à des pannes d'électricité recurrentes . Les moins lotis sont les seuls frappés en l'occurrence puisque ne possédant pas de groupe électrogène propre.

Mais j'ai dit aussi, chiffres à l'appui, que ce gouvernement qui se proclame socialiste est élu par la voie des urnes. Les récentes élections législatives qui viennent d'avoir lieu avec un bon taux de participation (66%), ont donné une large majorité aux partisans de Hugo Chàvez. "L'opposition progresse! Hugo Chàvez ne disposera pas des deux-tiers des élus pour faire adopter la totalité de son programme".

Bel et beau! Mais l'opposition ne pouvait pas manquer de faire mieux que la dernière fois: elle avait alors décidé de boycotter les élections. Cette fois elle est parvenue à constituer un large front, très composite d'ailleurs.

Ceci étant dit, elle a perdu et à dû  reconnaître sa défaite objective, même au milieu de hourrahs un peu forcés.

Certes, il n'y a pas eu chez les chavistes de spectaculaires rassemblements, ni de débordements de joie. Mais l'électorat pro-gouvernemental lui a été fidèle, malgré un désenchantement intime. Un avertissement, pas un désaveu.

D'ailleurs le pricipal échec du pays (qui a réussi des prouesses dans tous les domaines sociaux, est la sécurité qui affecte justement les villes et les banlieues fiefs des "bolivariens". Pas de problème, en revanche, pour les plus riches qui continuent de vivre dans les quartiers chics, immaculés, gazonnés et fleuris, électroniquement protégés, entourés de gardes du corps, riches qui jouissent de leurs beaux terrains de golf...et font de bonnes affaires avec les organismes gouvernementaux.

 

                                     Fidel se livre

 

Je voudrais comme jamais que vous puissiez tous lire et comprendre l'Espagnol et lire les articles et les entrevues données à la presse étrangère par Fidel Castro. C'est beau comme la sincérité.

Il va devenir difficile de continuer de le caricaturer comme on le fait en Europe et aux Etats-Unis sans jamais analyser la réalité. Et, pour tout dire, sans  reconnaître la vérité des choses.

Pris par son combat quotidien d'homme d'Etat, contraint de voir faire face à l'effondrement brutal du monde communiste européen avec lequel il réalisait plus de 83% de se échanges commerciaux Fidel, pendant quatorze ans, n'a pu penser à autre chose qu'à la recherche de solutions de rechange sans remise en cause de l'indépendancce de son pays.

Aujourd'hui il se met à penser tout haut et, permettez-moi de le dire, c'es le plus souvent génial. La langue de Cervantes et de Marty lui va très bien.

J'aurais l'occasion de revenir sur tout cela.

 

Antoine Blanca

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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23 septembre 2010 4 23 /09 /septembre /2010 10:03

La projection du film au festival de Cannes avait donné lieu à des manifestations de nostalgiques de l'Algérie française. Ces derniers n'avaient pas vu cette réalisation et annonçaient d'ailleurs qu'ils ne la verraient pas. "Un film FLN" disaient les mieux informés. "Un film de Bicot, avec trois Ratons comme acteurs principaux!" vous glissaient à l'oreille les moins instruits. En fait une création cinématographique sur fond d'épisodes historiques d'un drame interminable pour tous ceux qui l'ont vécu.

La réalité est que l'Algérie française a toujours vécu hors la loi, en ignorant celles  de la République. Ainsi la majorité Berbère et Arabe s'était-elle vue attribuer, après la guerre mondiale, un statut bâtard de citoyenneté: "français-musulman". Apartheid électoral. Ces citoyens de deuxième zone votaient  séparément au 2e collège et les femmes n'avaient pas le droit de vote comme leur voisine Française de plein droit. Et encore doit-on ajouter que, en dehors des grandes agglomérations, le scrutin était grossièrement truqué. En 1947, dans mon village de Boghari, les forces de l'ordre fermèrent le bureau de vote à l'heure de son ouverture. L'enfant de 10 ans que j'étais se souvient du commissaire de police, PM à la main, déclarant haut et fort, en Arabe puis en Français: "tous les inscrits ont voté". On avait rempli les urnes. La participation des "français-musulmans" avait été d'un exemplaire 100%.

Il en allait de même dans tous les domaines alors que l'Algérie, selon le statut spécial qu'on lui avait attribué, était composé de "trois départements français de plein droit: Alger, Oran et Constantine".

Après le 1er novembre 1954 la violence s'établit partout. Le FLN et l'ALN avaint choisi le maquis, mais aussi la terreur urbaine. Et ils entreprirent d'éliminer physiquement tous les partisans du fondateur moderne du mouvement nationaliste. 4000 messalistes furent assassinés en Algérie et dans la Métropole.


Les manifestants du festival de Cannes s'insurgeaient contre toute comparaison  de la police française avec la Gestapo: mais l'usage de la torture était généralisé dans les casernes, les commissariats et les PC d'opérations, et prit même une forme industrielle pendant ce que l'on appela "la bataille d'Alger".

Nos forces de l'ordre se mettaient ainsi massivement "hors la loi".

Quant aux pieds noirs qui déployaient drapeaux et banderoles devant le palais du festival de Cannes, ils avaient tous été ou activistes, ou sympathisants de l'OAS, organisation d'assassins qui a tué tant de mes amis et de mes camarades.

Hors-la-loi? Les gesticulateurs de Cannes, vengeurs ou pleurnicheurs devaient se reconnaître aussi dans le titre du film.


Antoine Blanca

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 16:54

Notre pays, plus peut-être que d'autres, vit sous la menace permanente d'un attentat terroriste, même si le dernier qui nous a frappés remonte à près de quinze ans. La menace serait devenue plus forte ces jours derniers: on nous distille goutte à goutte les raisons que nous aurions d'être davantage sur nos gardes. "Une source non identifiée du Ministère de l'intérieur signale que...les transports seraient particulièrement visés...la terroriste serait une femme...kamikaze...la police enquêterait..."

Evidemment le sujet est trop sérieux pour que quiconque prenne cela à la légère. Nous nous en garderons bien! Pourtant, quand nous avons vu le visage de croquemitaine de M. Hortefeux confirmer l'alarme avec sa gravité coutumière, sans apporter davantage de précision, sans réactiver au maximum le plan Vigipirate, sans annoncer une quelconque mesure, nous avons été nombreux à nous poser des questions: pourquoi tenter d'affoler le bon peuple si aucune consigne particulière n'était donnée; pourquoi semer la peur sans nouvel élément pour l'étayer et sans proposer de remède pour l'apaiser; pourquoi mentir aux bonnes gens en se basant sur des rumeurs comme celle suggérant que le Recteur de la mosquée de Paris était particulièrement visé alors que l'intéressé n'en avait pas été informé par l'autorité compétente et que le journaliste de Canal+ lui apprenait visiblement la "nouvelle".

C'est devenu un réflexe: dès que ce gouvernement lance ce type de campagne, le scepticisme prévaut, le sentiment d'être l'objet de manipulation vient à l'esprit.

A force de multiplier les manoeuvres d'intox dans tous les domaines, les coups tordus tous azimuts, on va finir par ne plus croire en ceux qui sont théoriquement chargés de veiller sur les citoyens.

C'est la lamentable réalité, et elle constitue un vrai danger pour la sécurité collective.

Antoine Blanca

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 19:02

Au Quai d'Orsay, c'est la désolation. Deux raisons principales à cela:

1-- le Président de la République  a été pris, une fois de plus, en flagrant délit de mensonge; mais cette fois au détriment de notre principal partenaire politique, économique et social; notre associé le plus étroit depuis que l'Europe a entrepris de bâtir une maison commune. Il a menti, il a commis le plus irréparable des impairs en travestissant de bout en bout le contenu d'une conversation privée avec la Chancelière allemande. Et il a mis  l'intéressée dans l'obligation de démentir avec fermeté. Publiquement.

2-- Le Ministre, M.Kouchner n'a pas immédiatement présenté sa démission. Il avait le choix entre se soumettre et se démettre. Il s'est, comme de coutume, soumis. "J'ai même pensé à démissionner" avait-il murmuré à propos de la politique de déportation à grand spectacle des Roms. Cette fois, devant l'inqualifiable mensonge public de son chef, on n'a même pas entendu son murmure. Nous avons eu honte pour la France, du fait du comportement sarkozien. Les diplomates français ont presque tous, pour leur part, honte d'avoir un ministre aussi veule.

François Hollande vient de dire que la gauche devait se préparer à prendre la relève plus tôt que prévu.

Si une personnalité aussi mesurée que l'ancien Premier secrétaire du PS s'exprime de la sorte, c'est que la situation est bien grave. Après que le Président de l'Assemblée ait méprisé la loi dont il était le gardien le plus direct , que les ministres de l'intérieur et de l'immigration se soient publiquement contredits sur la paternité d'une circulaire xénophobe, après qu'Hortefeux ait gravement empiété sur le domaine de sa collègue de la place Vendôme, on est en droit de penser que tout peut arriver, et arriver très vite.

En attendant Sarkozy a pris les événements récents au sérieux: il a demandé audience au Pape...

Antoine Blanca

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Présentation

  • : Le blog de Antoine Blanca
  • : Blog politique dans le sens le plus étendu:l'auteur a une longue expérience diplomatique (ambassadeur de France à 4 reprises, il a aussi été le plus haut dirigeant de l'ONU après le S.G. En outre, depuis sa jeunesse il a été un socialiste actif et participé à la direction de son mouvement de jeunesse, du Parti et de la FGDS. Pendant plusieurs années il a été directeur de la rédaction de "Communes et régions de France et collaborateur bénévole de quotidiens et revues. Il met aujourd'hui son expér
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